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Biographie / Biography

Jef Gravis

Petit fils d’artistes du côté de sa mère  – une sculptrice et un violoniste, fils d’entrepreneur du côté de son père, Jef Gravis (de son vrai nom Jean-François Gravis) naît à Valenciennes en 1938.

 

A grandson of artists on his mother's side - a sculptor and a violinist, son of an entrepreneur on his father's side, Jef Gravis (whose real name is Jean-François Gravis) was born in Valenciennes in 1938.

La famille Gravis se réfugie à Angers au début de la Seconde Guerre mondiale. A la fin des années 1950, Jef Gravis commence des études au petit séminaire, face au musée des Beaux-Arts : il envisage de devenir moine. En 1956, il intègre l’école des Beaux-Arts d’Angers. En 1960, il fait son service militaire pendant la Guerre d'Algérie.

The Gravis family fled to Angers at the beginning of World War II. At the end of the 1950s, Jef Gravis began studying at the minor seminary, facing the Museum of Fine Arts: he plans to become a monk. In 1956, he joined the Ecole des Beaux-Arts in Angers. In 1960, he did his military service during the Algerian War.

En 1964, Jef Gravis expose pour la première fois à Paris, au café Le Dôme. En 1967, il traverse l’Atlantique et expose à Boston puis au Québec, exposition : Volume Bleu et jaune, en 1968 puis à Mexico City, à Cambridge et à San Francisco. En 1977, il revient en France et se lance dans le spectacle de rue : il crée la compagnie Nuage à Roulettes.

In 1964, Jef Gravis exhibited for the first time in Paris at the café Le Dôme. In 1967, he crossed the Atlantic and exhibited in Boston then in Quebec, exhibition: Volume Blue and Yellow, in 1968 then in Mexico City, Cambridge and San Francisco. In 1977, he returned to France and started the street show: he created the company Nuage à Roulettes (Rolling Cloud).

Pendant le spectacle, les comédiens déroulent l’histoire dessinée sur un rouleau de papier dans une « boite à image ». Hors du circuit traditionnel des galeries, le Nuage à Roulettes permet à Jef Gravis de diffuser ses œuvres auprès du grand public. Après le spectacle de rue, Jef Gravis crée une série de dessins sur le métro qu’il expose à Paris en 1980.

During the show, the actors unfold the story drawn on a roll of paper in a "picture box". Outside the traditional gallery circuit, the Rolling Cloud allows Jef Gravis to broadcast his works to the general public. After the street show, Jef Gravis creates a series of drawings on the metro that he exhibited in Paris in 1980.

En 1980, la « boîte à image » traverse l’Atlantique : au Mexique puis aux Etats Unis. A Los Angeles, Jef Gravis est témoin du développement du néo-expressionnisme : il expose dans plusieurs lieux et utilise des supports multiples comme le bois découpé. 

En 1982, de retour en France, il s’installe dans un atelier parisien et produit des œuvres proches du mouvement Figuration Libre

In 1980, the "picture box" crossed the Atlantic: in Mexico then in the United States. In Los Angeles, Jef Gravis witnesses the development of neo-expressionism: he exhibits in several places and uses multiple media such as cut wood. In 1982, back in France, he moved to a Paris studio and produced works close to the Figuration Libre movement.

Jef Gravis fait partie des sept artistes de ce mouvement choisis pour le clip « Marcia Baïla » du groupe Rita Mitsouko : l’affiche est de Ricardo Mosner, le clip fait partie des collections du MoMA de New-York. À la fin des années 1980, Jef Gravis fait de nouvelles rencontres et réalise de nouveaux voyages ; il invente ses signes de têtes – peintures et masques de métal – et bascule vers l’abstraction.

Jef Gravis is one of seven artists in this movement chosen for the Rita Mitsouko "Marcia Baïla" clip: the poster is by Ricardo Mosner, the clip is part of the MoMA collections in New York. In the late 1980s, Jef Gravis met new people and made new journeys; he invented his head-signs - paintings and metal masks - and switched to abstraction.

1992 marque une nouvelle rupture dans la vie de Jef Gravis : lors d’un voyage au Laos, il découvre la mine de sel de Ban Bo.

« Me souvenant de l’anagramme inventé par Robert Desnos sur le nom de Marcel Duchamp : Marchand du Sel, je commençais à rêver à la transformation possible du sel en contact avec le métal », écrit Jef Gravis qui met au point une méthode pour réaliser des empreintes évolutives à partir de l’oxydation du fer et du sel.

 

1992 marks a new break in the life of Jef Gravis: during a trip to Laos, he discovered the salt mine of Ban Bo. "Remembering the anagram invented by Robert Desnos on the name of Marcel Duchamp: Marchand du Sel, I began to dream about the possible transformation of salt in contact with the metal", wrote Jef Gravis who was developing a method to achieve evolutionary fingerprints from the oxidation of iron and salt.

En 1995, à proximité des salines, Jef Gravis fait traverser aux spectateurs un « Jardin salé » : bassins rectangulaires évoquant un temple et les marais salants des environs. Il évoque un « paradis perdu », une « rêverie du monde » où l’on peut « voir avec ses pieds ce que l’on goûte avec la bouche. » En 1997, il participe à l'exposition L'Empreinte au centre national d'art et de culture Georges-Pompidou.

In 1995, near the saltworks, Jef Gravis had the spectators go through a "salted garden": rectangular basins reminiscent of a temple and the salt marshes in the area. It evokes a "lost paradise", a "reverie of the world" where you can "see with your feet what you taste with your mouth. In 1997, he took part in the exhibition L'Empreinte at the Georges Pompidou National Center for Art and Culture.

En 2009, Jef Gravis retourne à Angers et expose à l’Artothèque une installation murale monumentale : Navigation à vue. Il écrit :

« J'ai tenté en fabriquant ces images de réinventer, selon une formule de variation spécifique, un mode d'assemblage fondé sur plusieurs apports de création tels que fragments de macules de sérigraphie utilisés en surimpression, dessins et collages photocopiés, prélèvements photographiques de différentes sources, recyclés selon plusieurs modes de reproduction. »

In 2009, Jef Gravis returned to Angers and exhibited at the Artothèque a monumental wall installation: Sight Navigation. He wrote : "I have tried, by making these images, to reinvent, according to a specific variation formula, a method of assembly based on several creative contributions such as fragments of screen printing macules used in overprinting, photocopied drawings and collages, photographic samples of different sources, recycled according to several modes of reproduction. "

 

En 2010, Jef Gravis perd la voix à cause d'un cancer ; il continue à produire des estampes, des impressions numériques et des collages ; il fabrique de petits albums ou des catalogues. Ces œuvres évoquent le quotidien, la ville, la maladie. « La réalisation de ce travail s’est opérée dans un grand désordre résultant du télescopage d’images issues de la mémoire de la tumeur cancéreuse, des hospitalisations successives au pavillon ORL de l’Hôpital Tenon et du ressenti mental et émotionnel de mon corps face au handicap de ma voix mutilée. »

In 2010, Jef Gravis lost his voice because of cancer; he kept producing prints, digital prints and collages; he made small albums or catalogs. These works evoked the everyday, the city, the disease. "The realization of this work took place in a great disorder resulting from the telescoping of images from the memory of the cancerous tumor, the successive hospitalizations in the Tenon Hospital ENT ward and the mental and emotional feeling of my body face. to the handicap of my mutilated voice. "

Jef Gravis continue de créer et d’exposer à Paris, aux Lilas et à Romainville jusqu’à sa mort en mai 2015.

Jef Gravis continued to create and exhibit in Paris, the Lilas and Romainville until his death in May 2015.

Certaines de ses œuvres font partie des collections de l'artothèque d'Angers et d'Angoulême. Il fait partie des 2 880 portraits du Cinématon.

Some of his works are part of the collections of artotheque Angers and Angouleme. He is one of the 2,880 portraits of Cinématon.

 

 

 

 

Formation / Training

Ecole des Beaux Arts d'Angers

Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris

 

Expositions personnelles / Personal Exhibitions

1964 : Café Le Dôme, Paris

1967 : Galerie Seymour Sweschtof, Boston

1968 : Bleu et jaune, Québec, Canada

1977 : Galerie Françoise Carel

1980 : Galerie Porte Fausse, Paris

1981 : Galerie Molly Barnes, Los Angeles

1982 : Galerie ECOM, Paris

1983 : ACAPA, Hôtel Saint-Simon, Angoulême

1984 : Galerie Haut / Bas, RTL

CAC Jean Renoir, Dieppe

1986 : ARPAC, Montpellier

1987 : Génie de la Bastille, Paris

1988 : Mac 2000

1989 : Artothèque, Angoulême

1990 : Galerie Jean Attali, Paris

1991 : Galerie Mobile, Paris

1992 : Foire de Gand

1993 : Galerie Olga Soe, Paris

1995 : Galerie des Franciscains, Saint-Nazaire

Mai de sel, Aigues-Mortes

Galerie Les Ateliers, Paris

1996 : Galerie Mc Cann Erickson

1997 : Usines Bertheau, Ivry-sur-Seine

1999 : Ecole des Beaux-arts, Angers

2001 : Galerie le Corbusier, Trappes

2008 : Artcurial Paris, présentation du livre « Sérigraphie Opus 1 »

2009 : Artothèque d’Angers « Navigation à vue »

2012 : Culture à l’hôpital, Hôtel Dieu, Paris

2013 : Médiathèque Romain Rolland, Romainville

2014 : Show-room, Romainville

Expositions collectives / Group Exhibitions

1981: Molly Barnes Gallery, Los Angeles

1982 : Musée de l’Affiche, Paris

Cour Napoléon, Musée du Louvre

1983 : Galerie sous Paradis, Strasbourg

Fondation ELF Aquitaine

1984 : Galerie Paradis, Paris

Maison de la Culture, Rennes

ERO 84, Paris

1985: Street Art Paintings, Paris

1986 : Galerie du Théâtre, Angers

1987 : Palais de l’Acropolis, Nice

1988 : Galerie de l’Institut Français, Madrid

Palais de la Malmaison, Cannes

1989 : Galerie d’Art Contemporain, Saint-Emilion

1990 : Villa Gillet, Lyon

Salon de Mai

1991 : Galerie Bénédicte Saxe, Maeght Editions, Los Angeles

1992 : SAGA, Grand Palais

1993 : Galerie Olga Soe, Paris

1994 : Un tableau, un symbole, la Villette, Paris

1996 : SAGA

1997 : Exposition L’Empreinte, Centre Georges Pompidou

Foire de Bâle, Galerie Eric Seydoux

1998 : Foire de Bâle

Galerie Eric Dupont, mois de l’Estampe

Le Grand Huit, Prestige Télévision

1999 : Foire de Bâle, Galerie Eric Seydoux

FIAC, Galerie Eric Seydoux

Galerie Christine Phal

Sara HoltJean-Max Albert, Jef Gravis , Fleeting White Space, St Michielskaai, Anvers, Belgique

2000 : Foire de Bâle, Galerie Eric Seydoux

2001 : FIAC, Galerie Eric Seydoux

Galerie le Corbusier, Trappes

2006: FIAC, show-off espace Cardin, Galerie Eric Seydoux

2007 : FIAC, Grand Palais, Galerie Eric Seydoux

2008 : ArtistBook, Centre Pompidou

2010 : ArtistBook, Centre Pompidou

Galerie 19, Angers

Collections

Musée du livre d'artiste, Dresde

Artothèques Angers, Annecy, Angoulême

Fondations Elf Aquitaine, Swatch

Agnès B

Collections privées, France, USA, Espagne

Livres d'artiste / Artist book

1994 : Palimpseste laotien, Edition Atelier Eric Seydoux

2000 : Portfolio Autoroutes, Noria Editions

2008 : Sérigraphie Opus 1, Edition Atelier Eric Seydoux

2014 : En collaboration avec Philippe Sohiez photographe, albums à éditer :

Ecrire 5 lignes et fuir, Allons voir si la mer est salée, Artiste à l’Hôpital, Les Pierres de la vertu.

Jef Gravis Lacenaire
Jef Gravis Villa Ribérolles

Photo F. Huguier, années 1980

Jef Gravis Jardin salé

Photo JL Perrier, 1995

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